C'est un endroit magnifique que je partage avec parcimonie, puisqu'il s'agit aussi de mes terres à champignons. L'hiver, l'endroit y est quasi-désert, sauf parfois, quand la chance me suit, quelques chevreuils viennent à croiser mon chemin. Instant fortuit, un mouvement, un souffle de trop et hop, voilà qu'ils s'envolent, agiles et légers comme le vent.
Été comme hiver, le plaisir y est intense, le calme souverain. Et je marche. Longtemps. C'est là que je guéris mes peines et que je célèbre mes joies. Là aussi que le souvenir de ma première chanterelle, datant de presque 20 ans, enfoui ses profondes racines. Évènement intense et mémorable qui marque depuis, le rythme des saisons.
Et puis l'hiver, si blanc, comme une carte postale, comme une longue page blanche qui m'invite à y inscrire mes rêves les plus fous, avec comme seule promesse qu'ils atteindront, tôt ou tard, le chemin de la rivière qui les portera.
L'hiver...
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