Mon plant shizo dans toute sa splendeur
Le shiso, herbe quasi-mythique en Asie, dont les feuilles se détaillent à plus de 20 sous l'unité, me laissait croire qu'il était de culture difficile. Ne reculant devant aucun défi horticole, je me suis tout de même risquée à en planter un exemplaire sur mon terrain au printemps 2013, parce que son parfum envoûtant me plaisait particulièrement. À ce jour, contre toutes attentes, cette herbe fine s'avère être une des plantes potagères la moins exigeante qui soit, selon un rapport rendement-entretien. En effet, le shiso (perilla frutescens) pousse comme une mauvaise herbe! Un peu comme la sauge, il forme rapidement un buisson touffu et élégant (plus de 1 mètre!) qui ne fait pas de cas quand on le taille, puisqu'il se ramifie à une vitesse grand V, alors que ses feuilles, très odorantes, justifient à elles-seules qu'on lui réserve une place de choix en bordure des espaces où on circule beaucoup.
En cuisine, le shiso, contrairement au basilic et autres fines herbes plus communes, s'apprivoise difficilement. Très aromatique, il peut facilement devenir envahissant avec son parfum mentholé-anisé-musqué. On l'ajoutera donc avec parcimonie, de préférence comme herbe de finition pour remplacer la menthe et/ou le basilic thaï. On peut aussi en faire un pesto ou tout simplement une huile aromatisée qu'on pourra utiliser au fil de l'hiver, question d'ajouter quelques notes de fraîcheur aux soupes asiatiques. Pour une utilisation plus classique, ses grandes feuilles étroitement dentées, s'insèrent joliment dans la transparence du papier de riz des rouleaux de printemps. Séché, il reste savoureux, son côté musqué cédant agréablement au profit de notes légèrement pimentée.
Alors l'an prochain, laissez-vous tenter par un plant de shiso; généreux de nature, il vous le rendra au centuple!
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