Non, il n'est pas trop tard! Le temps doux des derniers jours, malgré ce vent à écorner les boeufs, nous rappelle qu'on peut planter l'ail jusqu'à 3 semaines avant le gel définitif du sol, ce qui, dans la région de Montréal, arrive rarement avant décembre.
C'est important de planter son ail avec soin, puisque ce sera la seule intervention mécanique qu'il y aura à y faire jusqu'au moment de la récolte; pas de désherbage, pas de travail de surface, pas de buttage, rien. Pour cette raison, la profondeur de plantation est capitale afin d'en maximiser le rendement. Planté trop profondément, le bulbe mère devra fournir beaucoup d'énergie pour sortir sa tige du sol et ainsi s'affaiblira avant de commencer à faire de la photosynthèse. Cette énergie sera perdue à jamais et ne pourras pas être remplacée, malgré le fait que, sa tige enfin sortie, la plante continuera sa période végétative comme si de rien n'était.
Plantée trop en surface, la gousse devra mettre beaucoup d'énergie dans la formation de racines latérales destinées à stabiliser le plant. Un plant d'ail n'est rien d'autre qu'une longue tige (presque 3 pieds), formée par de longues feuilles lancéolées, amarrée à un petit bulbe de moins de 1 pouce de large. Sa base étant très étroite, lorsque la tige est ballottée par le vent, elle gaspille beaucoup d'énergie pour rester dressée, favorisant la croissance de ses racines à celle de ses feuilles. Si l'épaisseur de terre rassemblée autour de la tige est suffisante, cette dernière sera soutenue et, ne se sentant pas instable, pourra continuer à s'allonger sans crainte d'être renversée par la première brise venue.
Pour s'assurer de récolter des têtes d'ail de format respectable, un heureux mélange des 2 est l'idéal, soit, pas trop profond, mais juste assez! Sachant qu'à la fin novembre, j'ajouterai un épais paillis (de paille...) sur ma plantation et que je laisserai une bonne partie de ce dernier en place le printemps venu, je plante mes bulbes à une distance de 5 à 6 pouces (centre à centre) et à une profondeur telle que la pointe (haut) soit recouverte d'un bon pouce de terre. Ensuite, j'ajoute une fine couche de compost mûr (maison) et je laisse le tout tel-quel jusqu'au moment de mettre le paillis.
Pour des raisons de gestion d'espace, mais aussi pour une meilleur stabilité, je plante mon ail en carré et non en rang. Le format du carré peu varier, mais je m'assure d'avoir au moins 3 rangées côte à côte. Un ratio de 6 rangs par 5 rangs s'est avéré, au fil du temps, particulièrement productif.
Pointe en haut, recouvert d'un pouce de terre, le bulbe est prêt à commencer sa période végétative...
À suivre: Préparer l'ail pour l'hiver.
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